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T O H U B O H U
23 novembre 2023

CUBA

 

Un jour de fin novembre

 

 

 

«  Fais tes valises, on part aux Canaries en janvier ! « 

 

On a l’habitude depuis quelques années de faire des petits voyages d’agrément Nathalie et moi ; quoique différentes, ça fonctionne pas mal .

On est allées :

_ à Turin ( c’est même moi qui, fièrement m’étais occupée des homelydays ) avec son cousin.

_ en Turquie ( nous avions tenté les voyages pas chers du Nouvel Obs’) avec toujours son cousin et aussi sa cousine.

_ au Maroc en juillet pendant le ramadan, vite chez son autre cousin qui partait à la retraite en août.

_ à Rome où son fils Mathieu en coloc’ terminait ses études d’archi.

_ à Palerme, toujours avec Mathieu pour le patrimoine et la chaleur de janvier.

 

«  Bon, «  dis-je, mollement  «  je n’ai pas encore digéré mon voyage à Chypre en novembre, je passe les fêtes de Noël en famille à Paris, j’ai moyen envie de repartir quelque part… « 

 

«  Fais tes valises, mais, en fait, on part à Cuba ! « 

 

«  Cuba ?

Cuba qui me fait rêver depuis Nanterre- la-rouge ?

Cuba, le socialisme à la créole ?

Cuba, le vrai socialisme ?

Cuba, la Salsa ?

Cuba-où-j’irai- forcément-à-tout-prix un jour ? Cuba-où-il-faut-y-aller-vite-avant-que… ?

Cuba, An 59 ?

Cuba, enfin

Plus question de répondre «  oui «  mollement, je suis franchement enthousiaste .

Je prends deux-trois cours de Salsa avant ou bien je verrai là-bas ?

 

 

 

 

Le 12 janvier

 

 

On se retrouve à l’aéroport. Elles sont venues en taxi. Moi, j’ai profité de la navette qui part délicieusement de l’Étoile, j’y vais à pied de chez ma mère. Quel luxe ! En province, c’est très compliqué de joindre l’aéroport.

Des bises. Il y a donc Nathalie qui sera notre dénominateur commun, Pascale, son amie que je connais peu, et Marie, sa fille qui part pour un voyage initiatique de 8 mois à la recherche d’elle-même .

 

La longue queue commence. L’employé sympa nous trouve quatre places côte-à-côte. Marie a un sac-à-dos ( j’ai hésité, j’aurais dû ). Moi, ma valise fait les 23 kg autorisés, pleine de tout ce que m’a recommandé le Routard pour faire plaisir aux cubains. Pour la fouille, nous ne sommes pas ensembles, il faut enlever mes épingles à cheveux, mes chaussures, la prochaine étape, on doit faire un strip tease en musique ?Merde ! ils jettent mon délicieux hydrolat de basilic qui nous aurait rafraîchies pendant la longue traversée, la bouteille-pulvérisateur n’était pas conforme, elle aurait dû rester dans la valise . Je passe la douane, les papiers tout bien en règle. Je m’installe dans l’avion avec les places vides des copines autour. Ayéé éé! Je pars pour Cubââââ! Mais… Elles n’arrivent pas. Toujours pas. Maintenant, tout le monde est installé. Ça va être l’heure. C’est l’heure. L’heure est dépassée...

«  Madame l’hôtesse de l’air ; Que se passe t il ? Mes amies… ? « 

L’heure du départ est largement dépassée. Heu… On part plus ...? À Cuba... ?

Elles arrivent, enfin, ouf ! Leur carte de tourisme n’était pas tamponnée correctement, elles risquent un problème à Havane, une amende. Bizarre, bizarre !

 

Bon, c’est parti, Nathalie veut être à côté de sa fille ( encore un petit peu, encore un petit peu ) , elle va avoir 15 jours pour lui dire au revoir. Mais elles s’endorment vite avec une sorte de bouée autour du cou qui repose la tête ( je prends note, ça me fait envie ). Le voyage passe vite finalement entre films, dînette, jeux, sommes, discussions... Marie part à Cuba, puis Colombie puis Équateur. Je crains qu’on ne lui glisse de la drogue dans ses bagages. Je lui recommande chaudement le docu «  Les ânes ont soif «  tableau de Rafael Correa ( l’homme de ma vie ) qui me fait penser à Fidel Castro (même éducation religieuse, régime militaire ).

Finalement les 7 heures de voyage passent vite.

Toutes les trois passent sans problème avec leur carte non tamponnée.

On change nos euros à l’aéroport.

Nous sommes amusées par le panneau qui nous accueille «  Natali « . C’est un taxi recommandé par la dame du rbnb.

Autoroute, zéro pubs ; enfin si : des affiches du Che. Les belles voitures américaines comme sur les cartes postales de Cuba. Des Ladas aussi. Il ne fait pas si chaud que ça.

Nous arrivons à La Havane, Pascale qui est déjà venue il y a 20 ans est toute émue de reconnaître «  le Malecon ! Le Malecon ! C’est une sorte de promenade des Anglais … « Odeur d’essence comme quand j’étais petite.

Oui, promenade des Anglais en plus long, en plus destroy. D’un côté, la mer, très agitée, de l’autre des maisons démolies ou en retapage. C’est la mère et la fille qui nous accueillent dans un charabia hispano-anglais. Nathalie est furieuse : le taxi nous prend le double du prix conseillé par le Routard au prétexte que l’avion avait une heure de retard. Bon, on paie, on décide de s’en ficher, trop contentes d’être à Cuba.

La dame du rbnb met son sac à dos devant, c’est peut-être comme ça à Cuba.

 

La cage d’ascenseur est détruite, dangereuse, les marches sont hautes, fatigantes pourtant les gens étaient plus petits avant. Il y a une grille devant la porte de l’appart’. Nous disposons de plusieurs chambres. Tout est repeint de frais. Elles nous offrent le café mais les bouteilles d’eau sont payantes comme à l’hôtel.

 

Puis petite balade introductive sur le mythique Malecon. Des gars sont au pied de l’immeuble rivés à leur portable. Le Routard en main, on dégote un restau pas loin : poulet au riz ou bœuf mixé au riz. Musique salsa. Pas si chaud que ça.

 

Première impression : la vétusté C’est l’UNESCO qui finance le ravalement des façades, ça risque d’être long ! Le délabrement ! Pourtant, j’étais à Palerme il y a peu avec Nathalie et pourtant je suis estomaquée : des gravats, des échafaudages tout vieux, des murs dangereusement abîmés. Beyrouth !

L’air est chaud et humide. Le soir tombe vers 6 heures comme nous, en France en ce moment.

Des paquets de gens agglutinés avec des portables, ils ne se parlent pas.

 

 

 

 

 

 

Le 13

 

 

 

 

Le linge n’a pas séché pendant la nuit, j’ai apporté le minimum de sous vêtements.

Pas de souffrance du décalage horaire.

Petit déj’ préparé par la mère : viande recomposée, fromage plastique, café et surtout délicieux jus de goyave et de pine apple

Mère , prof de 70 ans, pendant 38 ans, 12 euros de retraite. Fille, 43 ans, ingénieure.

On s’étonne de la belle peau de Madame, 70 ans, elle ne peut pas avoir de crème. J’ai prévu, je vais lui laisser des échantillons.

Difficile communication, l’espagnol n’est pas le même qu’en Espagne et elle a appris l’anglais toute seule, ne comprend pas ce qu’on lui dit et elle est difficile à saisir. C’est très fatigant et décourageant.

Demandent ce qu’on voudrait demain. On est enthousiasmées par les délicieux jus de fruits. Nathalie voudrait du thé, ça semble difficile, elle renonce au lait car il leur coûte cher et n’est autorisé que jusqu’à 7 ans. Leur fille ou sœur vit en Espagne et elles n’auront jamais les moyens de la voir.

On ne dispose pas de vaisselle, nous ne pourrons pas manger le soir, à l’appart’

 

Balade sur le Prado bien agréable, quelques peintres. Pourquoi nomme t on les Champs Elysées la plus belle avenue du monde ?

J’achète une noix de coco pour goûter ce jus pour la première fois, c’est plutôt fade, sans goût. Avec Pascale et Marie ( Nathalie a préféré rester dans un café ), on casse la noix sur un banc. Des mecs s’approchent comme des mouches et draguent Marie.

Au restau «  l’Arnaqueur «  (sueneterania del jéfé pour souligner que justement ici, on n’arnaque pas ), nous débattons sur «  Weinstein « , «  qu’est ce que la drague ? «  «  Le harcèlement( tu es bonita… je passerai bien la matinée avec toi… ) « 

 

Marrant de voir les gens regroupés sur les places où il y a une connexion internet avec portables et ordis. Avant, les gens se rassemblaient sur les places pour faire la causette.

Je sens que j’en sais un tout petit peu plus sur Cuba, j’accumule.

 

On déambule dans le vieil Havane bien retapé, plein de charme. Je perds les autres qui sont allées boire un café pendant que je regardais l’artisanat pour touristes rue Obispo. Par téléphone, RV place d’armes.

Je perds mon porte-monnaie avec plusieurs centaines d’euros et de CUC ( j’avais tiré beaucoup de liquide suivant les conseils du petit futé), ma carte Vitale, ma carte d’identité et _ horreur ! _ peut-être ma carte Gold ( que j’ai prise exprès pour Cuba puisque la Master Card ne fonctionne pas. )

Alzheimer ! Perdu ?, Volé , ? Comment est-ce possible ? Dans mon sac à dos profond ? Merde, merde, ça démarre mal, on disait qu’ à Cuba, le vol ne pouvait pas exister ! Là encore, je décide de m’en ficher, de ne pas me lamenter, de ne pas emmerder les autres, chacun sa merde. J’essaie de penser au plaisir de celui qui trouve mon argent.

 

Je vois des magasins vides, pas éclairés. Musique en permanence qui vient de partout, de l’intérieur, de plus loin dans la rue. Pas si chaud que ça. Touristes mais j’avais peur des hordes d’américains.

 

Tout cet étalage de fric qui vient les narguer ! J’ai peut-être fait exprès de perdre mon argent. A midi, on rend nos assiettes pleines, la honte !

 

J’achète deux petits chapeaux de paille que je convoitais depuis la France. Ce matin, c’est en voulant les acheter que je n’ai pas trouvé mon porte monnaie. Garantis faits à la main, mon œil !

Je pensais boire tout le temps mais pas si chaud.

 

Vu quelques cours de Salsa, oserai jamais, on verra à Trinidad.

 

Des remarques sur mes cheveux bleus, comme en France. J’ai vu des jeunes filles avec des cheveux bleus, donc ce qui les interpelle, c’est une vieille dame aux cheveux bleus ?

Les halls des grands hôtels sont d’anciens palais, bien retapés, magnifiques.

Grand hôtel à côté de l’opéra, Nathalie note la photo d’une danseuse classique qui a une posture flamenco ; il y a une serveuse naine très classe, tout cela me montre la diversité de couleur, de genre.

 

Retour vers 8 heurs. Le Malecon sans voitures pour cause de tempête. La dame du rbnb nous dit que c’est exceptionnel. Serons nous les seules touristes ayant eu mauvais temps à Cuba ?

 

 

 

Le 14

 

 

 

Tempête. Pas chaud.

Musée des Beaux arts. Récent, bien éclairé, vaste mais les œuvres ne me touchent pas. Peu d’art contemporain. La librairie est pratiquement vide, quelques affiches vieilles.

Sous une sorte de préau, dans la cour, un spectacle d’école d’enfants devant les parents qui ont fait des gâteaux.

Nathalie est rentrée avant.

Repas à «  la Bonita « . Les restaus nous tendent leur menus mais c’est toujours pareil : crevette ou poisson ou porc ou poulet-riz, haricots noirs. Elles se régalent avec des petits cafés bien forts. Moi, j’aspirerais à de bonnes sucreries, on ne propose que des flans au lait concentré puisqu’il n’y a pas de lait. Heureusement, Marie a rapporté des bonnes dattes d’Iran. La mère et la fille de la casa particular n’en avaient jamais mangé.

Grandes amatrices, elles adorent toutes les trois le café cubain.

 

Tout le monde se repose, j’irais bien continuer à errer mais je bouquine ( on a toutes emporté des livres sur Cuba ) en attendant ce soir. Nous avons pris des places pour le fameux opéra de Cuba ( 30 CUC ) . Miam. Je mets mon habit du dimanche. En fait, je ne vais rapporter que ce que j’aurai sur moi. J’ai prévu de tout laisser à Cuba. Ma valise est pleine de cosmétiques, vêtements d’été, crayons, feutre,cahiers, pansements, clefs USB. Donc, pantalon de printemps, chemisier bleu. A ce propos, beaucoup de succès auprès des vieilles dames avec mes cheveux bleus. On dirait qu’elles m’envient, qu’elles n’osent pas.

Tempête.

On dirait que les gens sortent à partir de la nuit ( 6 heures ), comme en Espagne. Dimanche, les magasins sont ouverts.

Opéra au centre de la Havane, qui s’appelle depuis peu, Alicia Alonso.

Pas cher. Difficile de dire si les spectateurs sont de riches cubains ou des touristes. En tous cas, ils ne sont pas aussi habillés qu’en France.

Alicia Alonso avait fait allégeance à Fidel et, en échange, elle était la caution de la qualité culturelle de Cuba.

Performances des danseurs, des vrilles incroyables qui me font plus penser à du sport qu’à de la danse. Leur en-dehors n’est pas comme en danse classique traditionnel.

Mais c’est trop kitch à mon goût, on se croirait plus au Châtelet dans une opérette avec le décor et les costumes. Le danseur étoile dans un collant brillant, moule-fesses, moule-bite, on dirait Hervé en cycliste.

Je ne veux pas gâcher leur plaisir, elles adorent et sont sous le charme. Toute la salle d’ailleurs. Ils ovationnent les danseurs comme au foot ou à la corrida. Bon, en tous cas, j’apprécie que, à la différence de la France, dans un ballet classique, les danseurs ne sont pas blancs mais métis ou noirs. Millepieds s’est fait viré pour avoir embauché aussi des noires pour «  Le lac des cygnes « .

 

Repas sans faim chez « Abel « . Très bruyant. Toujours pareil.

 

Je dois être pas marrante : je n’aime pas raconter mes nuits, ça m’appartient, surtout quand on est un groupe. Et le matin, elles racontent toutes les trois, si elles ont dormi, un peu, longtemps, comment, si elles se sont levées, avant 6 heures, si elles se sont recouchées, si elles ont lu un chapitre. J’en suis incapable. Ça m’effraie, ça m’appartient, ça n’intéresse que moi. Je vais faire un effort mais tous les matins : Bonjour, as-tu bien dormi?Je ne pourrai jamais toutes les nuits restantes.

 

Et puis les repas aussi. J’aime en voyage, manger un bon coup le matin pour vivre, découvrir, m’étonner et le soir, manger un repas du pays. J’ai le sentiment qu’on mange souvent ou que, en tous cas, les repas prennent une grande place sur notre précieux temps qui est limité. En voyage, je crois que je me nourris de ce que je vois et je sens.

Zut de zut ! Les délicieux jus de tamarin, ananas, goyave du matin font grimper ma glycémie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 15

 

 

 

 

On part à midi pour Cenfuego, Les filles vont sans doute au musée, je m’occupe ce matin de ma carte d’identité, je crains d’être coincée à la douane bien que j’ai mon passeport. Ça me tracasse, allez, je consacre cette matinée à la recherche de mon argent et mes papiers perdus, je tire de l’argent et après, j’essaie de m’en ficher pour profiter ; mon temps à Cuba est compté, je défriche et un jour, je reviens plus longuement.

 

8 h 30, Alliance française :

_ On est une école, on ne peut rien pour vous si vous n’avez plus vos papiers

_ Vous n’êtes pas l’Alliance française ?

_ Si, mais c’est une école, on ne peut rien vous dire, allez à l’Ambassade, c’est loin, après la plage, calle 14.

 

Un flic :

_ Oh vous ne retrouverez pas votre porte-monnaie, si vous avez votre passeport, vous pourrez rentrer.

 

Un cubain :

_ Si vous allez à l’ambassade, vous en avez pour deux jours, ils vont vous envoyer au service d’Immigration. Porter plainte ? Ici, tout le monde a ses empreintes digitales, personne ne peut rien faire avec votre carte d’identité

Porter plainte ? Vous voulez retrouver votre argent ?

 

Bon, je ferai mieux de prendre des cours de Salsa au lieu de perdre mon temps.

 

C’est vraiment bien de commencer la journée avec plein de jus de fruits mais ma glycémie grimpe. Ce matin, la mère était embêtée que je boive de l’eau du robinet, pourtant j’en bois depuis le début et ça va. Je pense à l’Afrique où il ne m’est rien arrivé, c’est un mythe cette histoire d’eau impotable pour nous, fragiles petites choses occidentales ?

 

Partout «  Feliz 59 anniversarios ( alors qu’en Espagne, on dit cumpleanos ), triumpho ( triunfo ) de la Revolucion « 

 

Banque.

A peu près 1 heure de queue ( sans doute pour ça qu’on dit dans les guides d’apporter du liquide ). Un vigile nous fait entrer un à un pour… faire la queue assis à l’intérieur. Les gens viennent changer des gros sacs de CUP en CUC, ils semblent résignés, anesthésiés.On se croit dans un décor 1950 ; il fait moite, il y a des appareils de clim’ mais ne marchent pas. On me fait signe depuis un guichet au bout de 20 minutes, on me fait rasseoir, certains passent avant, ne font pas la queue dehors. Devant mon air interloqué ma voisine, une jeune femme, me sourit et hausse les épaules : « Es  Cuba ! « Tout le monde a l’air triste, soumis, passif.

On m’avait dit Cuba, la danse, la joie, le soleil… Ce n’est pas pour dire systématiquement le contraire mais je ne vois que des sortes de prisonniers tristes… Question : les Cubains ont ils une vie intérieure heureuse et riche ?

 

Je m’habitue aux belles voitures américaines.

 

Je rentre par l’intérieur rue San Rafael, la chaussée est défoncée, les magasins sont éteints et presque vides 1950. Des fast foods avec des sandwichs à la viande reconstituée. Rien ne fait envie. Pâtisserie très grande, style soviétique, je croque dans une sorte de mille-feuilles collant que je jette. Une grande place, personne ne se parle, tout le monde sur son portable. Internet est seulement sur les places publiques et dans les grands hôtels. S’évadent-ils sur Internet ? Ils ne font pas de jeux puisque c’est cher. Découvrent ils le vaste monde ?

 

Quartier San Rafael, Italia, Bolivar, beaucoup de boutiques. Un grand supermarché lugubre, style soviétique, je ne comprends même pas ce qui s’y vend. Tout le monde fait la queue avec des tickets aux Panaderias. Parce que c’est lundi . Pourtant le pain fait la colle. Comment peuvent ils le garder ?

 

Question : avec 25 CUC de salaire ou 10 CUC de retraite, comment font-ils pour avoir un portable ?

 

Fonds musical permanent dans les rues mais pas que de la salsa, il y a aussi des trucs sucrés style Julio.

 

Pas de pubs, c’est génial, mais des images du Che comme les images pieuses des pays bigots. Ils n’ont pas l’air d’y faire gaffe.

 

Beaucoup de gens en surpoids. Ça me met à l’aise.

 

On se retrouve pour partir à Cienfuego. Voyage en voiture chinoise 2 heures. Le taxi prend une contravention de 1 CUC pour téléphone au volant. On propose de la payer mais il refuse. Le milieu de l’autoroute semble entretenu, les arbustes sont taillés. Le chauffeur traverse allégrement deux fois pour tourner, il ne connaît pas le chemin et c’est mal indiqué. Les indications sont quasi inexistantes. Uniquement : «  Viva la Revolucion «  «ou «  La patria o la muerte « 

 

Musique fort dans la voiture, on ne peut pas discuter.

 

Cienfuego, joli village ( qui change de la Havane qui grouille, qui sent l’essence et qui est délabrée ), crée par un bordelais, seul architecte français de Cuba. Bizarrement, je retrouve le style espagnol de La Havane. Les portes et fenêtres ont aussi des grilles.

 

La maison est pimpante, kitchounette avec des fleurs en plastique, des couvre-lits roses avec un cœur.

Avec Pascale, visite autour de la grande place José Marti, l’église, le musée, on monte sur la tour pour le panorama, un joli théâtre. Beaucoup d’artisanat, le même qu’à Cuba (chapeau de paille, colliers de graines, instruments de musique taillés dans le bois. Beaucoup de boutiques de peintres locaux. Nathalie nous rejoint en fin d’après-midi, elle s’achète un chapeau de paille, on visite l’église ouverte. J’achète des cigares puisque je suis à Cuba mais pour qui ? Je ne connais personne qui fume les gros cigares.

 

Le soir, repas délicieux, varié avec des jolis couverts en argent de fête chez nos logeurs. A une autre table, un monsieur seul, sinistre. Marie: » Je vois ce qui m’est réservé pendant mon voyage « . Les trois rombières de la consoler : «  T’inquiète, ma pupuce, on va venir te voir quand tu seras en Colombie. Et puis on viendra aussi en Équateur… « 

Je bois toujours l’eau du robinet, il ne m’arrive rien.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 16

 

 

 

Délicieux petit déj’. Nathalie n’a toujours pas de thé.

 

Il est question d’un joli jardin botanique Soledad que nous ne trouvons pas avec Pascale,vraiment désolée je le réserve pour mon prochain voyage à Cuba.

 

Promenade en «  calèche «  au grand cimetière avec Pascale. Nathalie et Marie se reposent mère-fille. Sortie banlieue de la ville. On distingue bien géographiquement les blocs et l’endroit où est le référent.

Partie du cimetière pour les riches, pour les pauvres.

 

HLM 1960 aux murs noircis, balançoires dégradées, jamais réparées qui ont dû être le summum de la modernité. Le cocher de la calèche vient nous chercher dans le cimetière.

 

Pas assez de temps. Voyage trop court. Je voudrais m’approcher de Guantanamo même si on ne voit rien.

 

L’après-midi, on part toutes les quatre à nouveau en calèche ( cheval efflanqué ) , restau lugubre à la soviétique, pas bon, visite du » Palacio real « ; Visite des villas mafia américaines autour.

 

Taxi, les fenêtres sont noires. Pourquoi ?

A toute allure pour Trinidad. On aura donc vu les trois villes de Cuba retapées par l’UNESCO

 

Le Che partout. La plupart des cubains sont nés après la Révolution. C’est comme les pays bigots qui ont des sacrés-coeurs de Jésus partout et personne n’y fait attention.

 

 

Trinidad, très charmant.

Appart’ bien agréable avec patio et roof.

 

Sur nos lits, des serviettes de toilette en forme de cygne comme en Turquie

, le Monsieur m’apprend à le faire. Toujours goût kitch, eau de rose

Temps maussade, seules touristes au monde à avoir eu mauvais temps à Cuba.

Très jolie Trinidad, rues pavées,

Mon hydrolat de basilic me manque, en plus, ce serait génial pour Marie qui avait des troubles digestifs hier

On boit des cocktails. On mange de la langouste que Pascale qui a l’habitude en Bretagne trouve mal préparée . Sinon, c’est toujours les mêmes menus : riz, haricots noirs, poulet.

 

Le toit de la maison est mon domaine. Je lis, j’écris, je discute avec un chien et des poules dans une courette sombre ( cachés ? c’est interdit d’en posséder si on n’est pas paysan, pourtant j’en ai vu à la Havane ), je donne du pain au chien.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 17

 

 

 

 

Moustiques qui tournent la nuit. Mouches qui rappliquent sur ma lampe frontale. Pascale ne se plaint pas de mes ronflements, elle est de bonne composition . Froid. Linge qui ne sèche pas.

Délicieux petit déjeuner dans le patio préparé par le Monsieur mais je ne retrouve pas les bons jus de fruits du premier RBNB ( merci pour ma glycémie qui a baissée ) . Toujours as de thé pour Nathalie.

Nathalie a la tourista ; Marie a des piqûres de moustiques. Elles se reposent ce matin.

 

Pascale et moi déambulons. Rencontre avec une fête des quinze ans qui se fait photographier en petite mariée.

Jolies façades, rues pavées, creusées au milieu pour l’écoulement d’eau ; on se mouille les pieds souvent.
On rentre à 10 heures trente. Après, c’est la horde de touristes. Plein, plein de petits marchands mais il faut vraiment se balader tôt.

Ici aussi, grande place où les gens se connectent, sans se parler.

 

Sur le toit, où je bouquine, j’ai, à plusieurs reprises, la visite d’une voisine qui vient bidouiller le tank d’eau ( qui doit être commun ? ) qui fuit en permanence et qui, parfois se vide d’un coup, inondant l’escalier.

 

En Europe, toute la peinture artistique jusqu’à la fin du vingtième siècle, on a peint des scènes de Jésus qui représentaient allégoriquement autre chose. Ici, c’est Fidel, le Che et José Marti.

 

Avec Pascale, on passe devant les fenêtres ouvertes d’une école, la maîtresse nous fait signe d’entrer, nous explique le programme, nous montre les cahiers, les livres ( tout vieux ), nous dit de prendre des photos. Puis, elle nous demande de l’argent pour réparer le toit… D’accord, ils ne sont pas analphabètes comme en Jamaïque ou en Haïti mais question éducation, c’est le gavage d’oie Fidel-Raoul-Che- Marti-Revolucion.

 

Quelques allées-retours à la casa pour voir si Nathalie va mieux. Dur-dur de quitter sa fifille si longtemps, elle ne va pas mieux.

On se repère aisément à Trinidad, tout ramène à l’église. Plus on s’éloigne du centre, plus les maisons sont pauvres, très pauvres.

 

Biscuits café avec Pascale, il n’y a que des touristes.

 

On rentre à la casa , on ressort avec Marie. Téléphone, carte bancaire, glaces ( à l’eau, pas terribles ), musée, tour. Achat de pâtes et riz pour manger à la casa avec Nathalie

 

On sait distinguer les quartiers maintenant. Plus on s’éloigne du centre, plus c’est pauvre.

Linge encore mouillé sur la terrasse depuis ce matin.

Musique en permanence, des groupes et des CD. Salsa mais aussi musique sucrée love-love.

 

Il y a beaucoup de salons de massage, à la Havane aussi. On essaie celui en face de chez nous. Nous sommes toutes enchantées. Surprise, il me détecte coliques néphrétique en me massant les pieds : pansa, pansa.

 

On avait acheté des pâtes pour rester avec Nathalie mais pas de casseroles, pas de feu, pas de gaz, cuisine déguisée en cuisine intégrée équipée

 

Le soir, Marie, Pascale et moi allons au restau italien recommandé par le Monsieur du RBNB mais trop longue queue. On va en face, il n’y a personne, et on mange des pâtes bouillies avec de la sauce tomate sucrée et du gruyère en plastique et on comprend pourquoi il n’y a personne.

 

L’huile essentielle semble bien marcher, on est moins piqué, elle éloigne les moustiques mais c’est casse pied de les entendre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 18

 

 

 

Pas beau. Un peu frais. Va t’on pouvoir se baigner à Cuba ?

Le monsieur a mis la table du petit déj’ dehors mais je rentre tout il fait froid, on ferme même la porte. Il reste parler pendant qu’on déjeune. Au bout d’un moment, on aborde les élections, Raoul. «  no sé « , «  no sé «  et il sort. On ne sera jamais arrivé à discuter plus avant avec un cubain. J’ai envie d’essayer avec le masseur.

 

Quartier libre.

Au bout de l’avenue Bolivar, la rue devient de plus en plus populaire, plus d’artisanat pour touristes les maisons très pauvres, abîmées. Des coiffeurs dans les courettes comme en Afrique. Par la porte ouverte, on voit des intérieurs sombres, enfumés. Musique qui sort des maisons. On dirait des incendies qui sortent des maisons, personne ne s’inquiète, peut-être des chauffages. Au milieu des rues pavées, des ruisseaux. Au bout de l’avenue, une fête foraine avec beaucoup de monde. Comment peuvent-ils payer ces jeux à leurs enfants ?

Dédale de rues, petites maisons ; On distingue l’intérieur sombre ( à cause de la chaleur ? ), sommaire, vide.

 

Je cherche des tee shirts Che pour mes petits. Ils sont tous en synthétiques mauvaise qualité.

 

Musée de l’architecture.

Plage en taxi-voiture américaine. Dans la journée, il f
ait 27 degrés, l’eau est bonne, je ne fais pas trop de manières pour entrer dans l’eau . Retour en taxi, radio très forte en permanence. Est ce que c’est une obligation : ne pas avoir de contacts avec les étranger Ou alors couvrir nos voix si on parle politique ? On cherche à parler, les chauffeurs, pas.

 

San José toujours plein, on va un peu plus loin. De toutes façons, les menus sont strictement les mêmes dans les restaus, jamais de dessert à part les flans au lait concentré.

 

En déambulant dans Trinidad, on finit toujours par se retrouver sur les marches près de l’église où tout le monde fait marcher Internet.

 

Vu deux salles de Salsa, n’arrive pas à les retrouver ni l’une ni l’autre.

Quelques églises évangéliques avec des réunions. Des lieux de culte dans les maisons aussi. Ils chantent beaucoup.

 

Chez les coiffeurs, on voit toujours la même coupe pour les jeunes gens. Sur les marches de la place, je reconnais un couple de garçons que j’avais vu chez un coiffeur. Mais l’homosexualité n’existe pas à Cuba !!! Dans les deux romans que je viens de lire, il y a des problèmes de filiation incestueuse. Je ppense à la chanson «  shame and scandal in the family «  qui se passe à Trinidad.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 19

 

 

Nuit glaciale. Le soleil vient.

 

Balade en taxi ( avec aussi Nathalie qui va mieux ) autour de Trinidad pour voir les moulins. Dommage, désaffecté. Je pensais qu’on nous donnerai une canne à sucre en souvenir.On visit la Manaca Iznaca avec des tissus de broderie qui volent au vent en vente tout autour. Retour vers midi. Trop court.

 

Les rues pavées se transforment en rivière tôt le matin et le soir. Au milieu des rues, on marche dans l’eau.

 

Re-balade dans Trinidad dans l’après midi. Beau soleil, léger sac à dos, je suis la reine du monde, je pourrais retourner chez moi à pied !

 

Le soir, restau très beau deuxième repas délicieux après celui de la famille à Cenfuegos.

Bon, demain, je renonce à prendre des cours ( j’aurais bien eu le temps à Trinidad ! ) mais au moins, je veux voir des gens danser !

 

Psychodrame mère-fille. Qui est la plus malade du départ de l’autre. Je n’avais pas mesuré. Ça risque d’être craignos le départ ? Elles vont s’écrouler toutes les deux ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 20

 

 

 

 

On petit déjeune toujours à l’intérieur car il ne fait pas chaud. Le taulier me dit que c’est la semaine de la culture à Trinidad et pour cela, me montre des vidéos de son fils à la fête foraine. ????

Le matin, je lui donne des trucs pour sa femme et pour son fils, il est ravi. Je n’ai presque plus rien à donner, je me suis délestée.

 

Sur le toit.

Le matin, visite d’une dame qui vient vérifier l’état du tank. Puis quelqu’un vient pour la désinfection. Je comprends que les fumées que l’on voit sortir des maisons ne sont pas des incendies . Contre les puces ? Contre les moustiques ? Contre les rats ? Elle ne répond pas.

 

Bureau de change. Rencontre et discussion avec une Madame Sans Gêne française, jeune, qui voyage en vélo, que je ramène pour d’éventuels tuyaux pour Marie ( même si ce n’est pas le même genre). Discussion avec Nathalie, Marie se balade.

 

Après midi, plage. Eau délicieuse. Nathalie frustrée ? Auto flagellation de tristesse ?

 

Je retrouve une des salles de salsa, je me décide enfin… c’est fermé.

Tout Trinidad est à la fête, place du téléphone. Foule. Endimanchement. Musiques +++ mélangées. Je mange des beignets de maïs et de la pina colada sans rhum, très peu cher en CUP. Enfin, je manipule des CUP  au bout d’une semaine ! Je pensais ne jamais y arriver.

Je repasse sur les marches où tout le monde se connecte. Les filles sont allées dans un restau, moi, j’en ai marre du poulet, riz, haricots noirs que j’ai trouvé pittoresque le 1er jour, le 2ième, le 3ième… mais j’en ai marre.

On se retrouve sur les marches. Des groupes passent à la Casa de la Musica. Peu de danseurs. Peut être faut il rester plus tard.

 

On devait rentrer plus tôt à la Havane pour en profiter ( Trinidad, c’est bon en long, en large et en travers ), Nathalie se ralliant à la majorité. C’est Pascale qui a saisi que Nathalie avait envie de rester pour profiter encore-un-petit-peu de sa fifille. Je n’avais pas réalisé avec mon cœur de pierre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 21

 

 

 

 

On retourne à la Havane, pour être sur place pour le départ. Dernière visite au top roof, mon domaine, adieu au chien famélique, aux poules. Le monsieur du RBNB nous offre des colliers de graines.

 

Marie reste encore une quinzaine de jours à Cuba. Adieux infinis mère-fille.

 

Taxi-musique ; on ne peut pas discuter. Pas de signalisation. Pas de directions indiquées, parfois, il se trompe et rebrousse chemin.

 

La Havane.

Apart’ dans la Habana vieja, parque Cristo, toujours avec des grilles à la porte et aux fenêtres. Escaliers aux marches très hautes toujours. La dame insiste sur la sécurité du lieu alors que ça ne nous a jamais spécialement inquiétées. Nous partageons toujours la même chambre avec Pascale, j’espère qu’elle n’a pas trop souffert de mes ronflements ni de ma lumière.

 

 

On passe dans des endroits déjà connus. On mange à nouveau à «  l’arnaqueur «  en ne le reconnaissant qu’au dernier moment. On n’a pas le sens de l’orientation, d’ailleurs, c’est sur la même place que l’appart’ !!!On n’avait pas réalisé. Petite galerie d’art contemporain à côté du restau, marrante avec un jeune peintre sympa.

 

Nuit hyper bruyante. Ont-ils la notion légale de «  tapage nocturne «? Musique plus forte que jamais, cris, hurlements ( le rhum ? )

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 22

 

 

La dame demande qu’on vante son appart’ de bouche à oreilles, qu’elle fait de bons flans. Elle nous donne la recette du flan avec force détails, nous explique que c’est une spécialité cubaine. On se retient de rire. Je mets dans mon sac, discrètement, pour les chats, la viande reconstituée des hamburgers du matin. Pas de thé pour Nathalie bien sûr.

Après cette nuit bruyante qui, selon elle, n’a rien d’exceptionnelle, elle insiste sur l’hyper sécurisation de sa maison ( même les grilles de la fenêtre située au quatrième ont un gros cadenas ).

 

 

De la haut, je vois les écoliers en uniforme, se rassembler pour l’heure de l’école.

 

Par acquis de conscience, avant le départ, je vais au service d’Immigration.Les écoliers ont été remplacés par des gens qui font du taï chi.

Je me re-balade avec émotion car je reconnais, je prends des marques pour quand je reviendrai. Je suis archi-habituée aux beaux taxis américains, aux maisons détruites comme après un bombardement. Il fait beau. Je passe par derrière le Malecon ouvert maintenant à la circulation.

 

Bureau de l’Immigration près des beaux quartiers. C’est kafkaïen. Debout. Assise. De bureau en bureau. Difficile de cerner pourquoi on me dit d’attendre ou de venir ou de me lever. Tout ça pour qu’une femme me dise que je n’aurai pas de problème à la douane et que personne ne pourra utiliser ma CI et qu’on n’a pas retrouvé mes papiers. Je le savais déjà mais ça m’a fait voir ce service grouillant de gens. Certains ont l’air installés là pour la journée avec pique nique. M’a t on fait passer plus vite comme touriste ?

 

On voulait visiter la tour, je m’en approche ; elle est fermée me disent des gens. On peut avoir une vue de la ville depuis l’hôtel Nacional.

 

On doit se retrouver sur le Malecon. Pascale et Nathalie viennent de la vieille ville, je viens de l’hôpital, on se croise Je repasse devant l’hôpital qui fait asile. Devant, grouillent beaucoup de gens avec cannes ou déambulateurs.

Beaucoup de pêcheurs, je ne comprends pas le nom des poissons qu’ils pêchent. On décide d’aller visiter la Manufacture de cigares derrière l’opéra :Fermée. Nathalie n’est pas blasée des voitures, elle fait plein de photos. On prend un pot dans un grand hôtel, plus de pina colada.

Déjeuner à «  Floradinita «  de Hemingway, déco d’époque, pas très fin, langouste à touristes. Plein de monde.

 

Fin de journée, fin de Cuba. Au revoir Cuba, à plus tard, plus longuement.

Taxi. A l’aéroport, on part avec une heure de retard comme à l’aller. L’explication, c’est que des gens fumaient dans l’avion et que la police a dû intervenir.

 

 

Nuit agitée. L’appareil à films marche mal. Il y a des perturbations. Je vomis. Les hôtesses viennent me voir de temps en temps, me donnent un verre d’eau et des bonbons à la menthe inefficaces, mon voisin est complaisant, je le dérange à plusieurs reprises pour aller vomir. Je suis toute faible quand on arrive.

 

Petit café à l’aéroport avant de se séparer. Gag, ils n’ont pas de thé noir, tout simple pour Nathalie !!

Pascale, la veinarde, a pu, pendant le voyage discuter avec un cubain qui revient de temps en temps voir son fils et apporter ce qu’il peut. Moi , je l’aurais cuisiné la nuit ! Temps pis !

Prochaine fois !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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