COMMENT RESTER SUR CE QUI A ETE COMMENCE

   Ce qui est commencé n'est pas terminé.

   Envie. Effort. Peur. Crainte.

   Revenir sur un trouble, une perception pour retrouver, approfondir ... mais, ... était-ce bien moi ? Etais-je la même ? Suis-je encore là ?

   Un souffle fugace, qui n'est plus le même, m'avait fait comprendre, m'avait poussé à croire que ... mais c'était hier et le souvenir du souffle fugace ne me bouleverse plus aujourd'hui et puis, que voulez vous, j'aime entamer. D'ailleurs, je n'aime que les premières bouchées. Les autres, les suivantes, les autres bouchées, elles ressemblent toutes à la première: Pas de surprise, du connu, du attendu, un peu d'ennui même, de l'écoeurement, la mort.
Ah le goût confortable du connu! Le goût rassurant du même ! Le goût habituel jusqu'à s'en faire péter le ventre!

   Ce que j'ai commencé, je n'ai jamais su le finir. Je ne le retrouve plus par la suite.

   Pas le goût. Pas envie. Plus le goût.

   Et puis comment y croire ? Longtemps ?
   Ce qui a été commencé, ne sera jamais oublié; Ce qui a commencé a bien existé? Non ?

   De première bouchée en première bouchée ? Non ? Ca ne se fait pas de vivre comme ça ?

   Une bouchée pour Papa
   Une bouchée pour Maman
   Une bouchée pour ...
   C'est quand on commence à y croire que j'ai plus le goût

   Tous ces commencements, tous ces recommencements ... En a t-on jamais fini ?

   De toutes façons, je ne me rappelle plus du début.